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Mieux vivre la solitude
La solitude peut se manifester sous la forme d'un sentiment de
vide, de détachement et d'isolement - alors même que l'on est
au cœur d'une foule. La solitude peut être accompagnée de tristesse,
de ressentiment et d'anxiété. «Par une ironie du sort», affirme
Peter Crawford Smith, des Consultants Shepell, «le sentiment de
solitude fait rarement cavalier seul et diverses émotions y sont
souvent liées.» Des situations nouvelles provoquent la solitude
: la perte d'un partenaire, un déménagement, une promotion ou
un transfert. D'autre part, la solitude peut s'insinuer lorsque
la routine s'installe au sein de nos relations interpersonnelles
ou dans notre vie. L'ennui et la solitude vont souvent de pair.
Compte tenu de l'importance que certaines personnes accordent
au fait d'être populaires ou de réussir, il s'avère peu surprenant
que plusieurs d'entre elles éprouvent de la difficulté à reconnaître
qu'elles se sentent seules et à se l'admettre à elles-mêmes. «La
solitude fait partie de la condition humaine et personne n'en
est à l'abri» rappelle Peter Crawford Smith. La solitude peut, dans bien des cas, se révéler un signal bénéfique.
«Elle peut, explique-t-il, nous inciter à effectuer des changements,
à amorcer un processus en vue d'intensifier notre vie sociale,
d'améliorer nos relations interpersonnelles et d'explorer des
activités de croissance personnelle et d'apprentissage. Ces activités
ne requièrent pas nécessairement la présence des autres. Il est
possible de se sentir bien et en contact, même en étant seul.»
Une chose est certaine : il n'est pas possible d'échapper à la
solitude en se contentant d'espérer que les choses s'amélioreront
d'elles-mêmes. Pas plus, d'ailleurs, qu'il n'est possible de vaincre
la solitude en s'adonnant au commérage - espérant ainsi inciter
les autres à changer - ou en s'engourdissant avec de l'alcool,
une frénésie d'activités ou d'autres excès. Voici quelques façons
constructives de faire face à la solitude. Adoptez un rythme de vie moins effréné; devenez plus attentif
à vous-même et à votre entourage. Cela peut signifier de commencer
à s'alimenter plus consciencieusement, à faire de meilleurs choix
alimentaires et à prendre le temps d'apprécier la nourriture.
Cela peut également signifier de prévoir régulièrement à son horaire,
des promenades à pied ou randonnées à bicyclette, tout en s'arrêtant
en chemin pour apprécier une boutique intéressante ou un beau
jardin. Posez-vous la question suivante : «Suis-je tombé dans le piège
de travailler constamment sans jamais m'amuser?» Si c'est le cas,
Peter Crawford Smith suggère de se fixer des objectifs liés aux
domaines suivants : mieux-être personnel (physique, intellectuel,
spirituel), relations interpersonnelles (améliorer celles qui
existent déjà ou en cultiver de nouvelles), activités communautaires.
Certaines activités peuvent toucher plus d'un de ces domaines
(comme s'impliquer dans une équipe de baseball formée de jeunes
de votre communauté). Il ajoute : «Le secret, c'est de se fixer
des objectifs réalistes à l'intérieur, par exemple, d'une période
de trois mois. N'embrassez pas plus que vous pouvez étreindre.»
Stimulez votre sens de la curiosité. Prenez un journal et recherchez
une activité intéressante ou originale qui se passe en ville.
Envisagez d'assister à tel événement en observateur curieux plutôt
qu'en anticipant de vous y amuser follement; voyez simplement
ce que vous pouvez en retirer, ou encore, redécouvrez un hobby
auquel vous vous adonniez autrefois en explorant les récents développements.
La curiosité mobilise l'esprit en nous stimulant à faire de nouveaux
liens et à chercher des réponses. Quoi qu'il en soit, cela peut
sûrement nous aider à enrichir nos conversations! Envoyez les bons signaux aux gens. Nous transmettons trop souvent
des messages ambigus. Nous nous contentons de clichés, tel que
«il faudrait bien se voir», ou bien nous fixons des rendez-vous
que nous annulons par la suite. Parfois, nous n'émettons aucun
signal. Nous attendons que les autres nous appellent et, lorsqu'ils
ne le font pas, nous en faisons notre deuil. «Si vous voulez passer
du temps avec des gens, faites le premier pas», dit Peter Crawford
Smith. «Demandez à quelqu'un de se joindre à vous pour le lunch
ou pour prendre un café. Puis, fixez un rendez-vous et tenez-le.»
Aiguisez vos talents en société. Pour certains, la solitude
résulte de ce qu'ils ne savent pas quoi dire ou quoi faire dans
certaines situations sociales. Si cela vous préoccupe, procurez-vous
à la bibliothèque des livres sur l'étiquette, la communication
et les relations interpersonnelles. Une façon de rehausser vos
habiletés de communication est de vous joindre au groupe des Toastmasters
International (une organisation d'auto-assistance dont les bureaux
se situent dans la plupart des grands centres urbains au Canada).
Tenez compte de vos centres d'intérêts. Inscrivez-vous à un
cours dans le cadre de l'éducation aux adultes, participez à des
expositions d'antiquités ou des colloques scientifiques, organisez
une activité après le travail (un rallye automobile ou une partie
de balle molle) avec vos collègues. Les amitiés les plus satisfaisantes
naissent souvent de contacts établis entre des personnes qui partagent
les mêmes intérêts. Faites du bénévolat. Peu d'activités procurent autant de satisfaction
personnelle et le sentiment d'être «en contact» que celles consistant
à rendre service à ceux qui en ont vraiment besoin. De multiples
choix s'offrent à vous : hôpitaux, refuges pour animaux, centres
récréatifs, services aux aînés, pour n'en nommer que quelques-uns.
Identifiez le type de services qu'ils requièrent et que vous seriez
en mesure d'offrir quelques heures par mois. Beaucoup d'organismes
sont disposés à s'ajuster à votre horaire. Se concentrer sur les
autres en leur offrant de l'aide vous procurera un sentiment de
valorisation et d'utilité personnelle. Tentez de reprendre contact avec les autres. Cela peut signifier
d'appeler, d'écrire, de rendre visite plus souvent aux membres
de la famille ou de retracer de vieux amis, d'anciens collègues
ou d'autres gens dont vous étiez proche dans le passé. Une relation
peut s'épanouir du fait de partager un déjeuner une fois par mois,
d'échanger une lettre ou une carte plusieurs fois par année ou
de bavarder à l'occasion, lorsque l'un de vous ou les deux en
ressentez vraiment le besoin. Restez proches des vôtres même en voyage. Si vos nombreux voyages
contribuent à votre solitude, tentez de recréer à l'hôtel une
atmosphère de confort au foyer. «Emportez quelques photos ou petits
mots réconfortants, suggère Peter Crawford Smith. Vous pouvez
également demander à l'un de vos proches de vous appeler à votre
hôtel à un moment dont vous aurez convenu. Pour le voyageur esseulé,
rien n'est plus agréable que la sonnerie du téléphone, lorsqu'il
sait que la personne au bout du fil est un être cher.» Comment éviter de se sentir isolé lorsque l'on est seul
Si vous avez des questions à ce sujet ou si vous voulez parler d'une situation personnelle qui vous préoccupe, nous vous invitons à communiquer avec votre programme d’aide aux employés (PAE). Toute communication avec un conseiller est soumise aux règles de la confidentialité. Pour communiquer avec nous : EN
FRANÇAIS EN ANGLAIS Les services de counseling sont disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Question de santé est publié quatre fois par année à l'intention des employés et de leurs familles. Veuillez transmettre vos commentaires par courriel à info@warrenshepell.com |
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