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La génération «sandwich»
Il est parfois difficile de se partager entre le travail et la
famille. Mais pour les personnes de la génération «sandwich» -
s'occupant à la fois de leurs enfants et de leurs parents âgés
-, la vie peut s'avérer particulièrement exigeante. Les enfants
requièrent qu'on réponde à leurs besoins physiques, qu'on s'intéresse
à leurs activités, qu'on leur donne du soutien émotionnel et qu'on
les guide. Alors que nos parents vieillissent (et surtout s'ils
tombent malades), ils peuvent requérir de l'aide en matière de
soins ou de finances personnelles ou pour les courses et les tâches
de la vie quotidienne. Le défi principal consiste alors à se garder
du temps pour soi-même tout en assumant ses responsabilités en
y trouvant du goût et du plaisir. Aux limites de soi-même Diane LaBonté, directrice des services à la clientèle chez Le GroupeShepell à Montréal, voit un bon nombre de personnes
de la génération «sandwich» qui ont l'impression d'avoir atteint
«la limite de leurs possibilités». Outre leur emploi, elles consacrent
plusieurs heures à la cuisine, au ménage, au soin des enfants
et des parents âgés à domicile ou hospitalisés. Selon une étude
récente de l'Université de Toronto, les femmes de la génération
«sandwich» appellent leurs parents âgés 3 à 7 fois par semaine
en plus de leur rendre visite en moyenne 3 fois par semaine. (Schlesinger,
Benjamin et Raphael, Dennis, «The Woman in the Middle: The Sandwich
Generation Revisited», University of Toronto International Journal
of Sociology of the Family, 1993, vol. 23, (printemps), p. 77-87.)
Maintenir le lien avec des parents vieillissants qui habitent
à distance peut s'avérer particulièrement difficile. Ainsi, la
totalité des jours de vacances et des économies d'une femme de
cette génération fut allouée aux déplacements d'une province à
une autre afin de visiter sa mère. À mesure que le stress et les
problèmes s'accumulent, la santé peut s'en trouver affectée. Diane
LaBonté a observé que les personnes surmenées souffrent souvent
de rhumes, de migraines et de maux de dos. Les relations familiales
peuvent également se détériorer. Conjoints, frères, sœurs et membres
de la famille élargie peuvent être incapables d'apporter leur
aide ou réticents à le faire. Les enfants peuvent réagir à la
tension ambiante en se conduisant mal ou en se désintéressant
des affaires familiales. Un adolescent affirmait : «J'aime mon
grand-père, mais sa maladie me fait peur. Maman passe tout son
temps libre à s'occuper de lui et à piquer des crises. Tout ce
que je veux, c'est m'éloigner d'eux le plus souvent possible.»
Notre société en mutation impose plusieurs facteurs de stress
à la famille, ce qui nous contraint à réévaluer notre situation
et à chercher des solutions innovatrices. Votre conseiller chez
Le GroupeShepell peut vous aider à amorcer ce processus.
Par son entremise, vous pouvez accéder aux ressources extérieures
dont vous pourriez avoir besoin, telles que des services de santé,
de soins à domicile ou d'aide ménagère, ainsi que des services
de garde fiables. Surtout, votre conseiller peut vous aider à
retrouver votre aptitude à prendre soin de votre famille sans
perdre pour autant le contact avec vous-même. Accepter la situation d'un parent Il n'est pas facile de voir un parent vieillir et, peut-être,
devenir plus fragile. «Au fur et à mesure que nous faisons face
au fait que nos parents rencontrent certaines difficultés, nous
entreprenons un processus de deuil», souligne Diane LaBonté. Ce
phénomène implique une variété d'émotions - notamment la colère,
la culpabilité, la tristesse - et, éventuellement, une forme d'acceptation.
«C'est normal de se sentir emporté par une vague d'émotions pénibles»,
ajoute Diane LaBonté. «Mais il importe de prendre conscience de
ce que nous ressentons et de reconnaître que, parfois, la nature
et la quantité des soins que nous prodiguons sont davantage liés
à nos émotions qu'aux besoins réels de nos parents.» L'exemple
suivant est éloquent. Une femme épuisée qui tenait à rendre quotidiennement visite
à son père hospitalisé réalisa finalement qu'elle déployait ces
efforts excessifs en raison de la colère et de la culpabilité
que lui inspirait l'état de santé de celui-ci. «Je me sentais
coupable de ne pas pouvoir aider à le guérir et en colère parce
que personne d'autre n'y arrivait non plus. Plus je me sentais
mal, plus j'avais besoin de me trouver à l'hôpital, m'agitant
à son chevet et me disputant avec le personnel médical. Rien de
cela ne l'aidait réellement. Et cela m'empêchait de consacrer
un temps précieux à d'autres personnes et à des activités qui
me tenaient à cœur.» Faire le lien entre nos sentiments et nos
comportements peut éventuellement nous amener à réévaluer nos
responsabilités en ce qui concerne les soins que nous offrons
aux autres. En retour, cela pourra contribuer à rétablir un équilibre
dans la planification des activités et à améliorer la qualité
des moments passés avec nos parents. Une femme (dont la mère souffrait de la maladie d'Alzheimer)
trouva davantage de plaisir à ses visites lorsqu'elle cessa de
se sentir blessée et frustrée parce que sa mère ne la reconnaissait
pas. «J'ai compris que cela n'avait rien à voir avec moi, que
c'était attribuable à son état de santé. Je m'habituai à me présenter
poliment à chacune de mes visites et à la voir réagir à chaque
fois avec surprise et plaisir. Ce qui comptait - pour toutes deux
- c'était de profiter ensemble du moment présent.» Tirer le maximum du temps passé avec les enfants À mesure que nous apprenons à accepter la situation de nos parents,
il peut devenir plus facile d'établir avec nos enfants des rapports
plus efficaces et plus gratifiants. Lorsque vous êtes avec vos
enfants, employez ce temps à communiquer réellement avec eux.
Engagez la conversation alors que vous les reconduisez ici et
là, pendant les repas ou avant le coucher. Les enfants sont naturellement
curieux; laissez-les choisir le sujet de conversation, puis encouragez
leurs questions et opinions. Ou encore, choisissez vous-même le
sujet; peut-être un événement intéressant dont vous avez été témoin
ou qui vous est arrivé ce jour-là. Si l'un des grands-parents
est malade, discutez ouvertement de la situation avec les enfants,
en mettant l'accent tant sur les capacités de cette personne malade
que sur ses incapacités. «Les enfants se montrent plus tolérants
face à leurs propres imperfections (et face à celles des autres)
s'ils nous voient nous-mêmes donner un exemple de tolérance et
d'équilibre», commente Diane LaBonté. Inciter conjoints, frères et sœurs et enfants plus âgés à
faire leur part Les membres de la «génération sandwich» se plaignent fréquemment en ces termes : «Je suis le seul à faire quelque chose pour mes parents. Dans la famille, tout le monde s'en fout!». En réalité, le fait que les autres réagissent différemment à la situation ne signifie nullement qu'elle ne les préoccupe pas. Ils sont plus probablement eux-mêmes aux prises avec des émotions difficiles ou se sentent coincés par leurs propres responsabilités. Voici quelques moyens de les inciter à faire leur part :
Prendre soin de vous Réévaluer vos responsabilités en matière de soins consiste aussi à reconnaître que prendre soin de vous et de votre santé doit constituer une priorité. Les jours où vous n'arrivez pas à vous réserver du temps, tentez d'incorporer certains rituels agréables à votre routine :
Quel que soit le nombre de personnes dont on a la charge ou
les responsabilités qui sont les nôtres, il est utile de se rappeler
qu'on ne peut accomplir plus d'une tâche à la fois. Pouvoir se
consacrer à chacune de ces tâches sans éprouver le poids de la
fatigue, de la culpabilité ou du ressentiment nous aidera à découvrir
la signification toute particulière qu'elles ont dans nos vies.
Vous prenez en charge les affaires personnelles d'un parent?
Voici quelques aspects à considérer :
Si vous avez des questions à ce sujet ou si vous voulez parler d'une situation personnelle qui vous préoccupe, nous vous invitons à communiquer avec votre programme d’aide aux employés (PAE). Toute communication avec un conseiller est soumise aux règles de la confidentialité. Pour communiquer avec nous : EN
FRANÇAIS EN ANGLAIS Les services de counseling sont disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Question de santé est publié quatre fois par année à l'intention des employés et de leurs familles. Veuillez transmettre vos commentaires par courriel à info@warrenshepell.com |
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