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Question de santé

L’INTIMIDATION: UNE BATAILLE SILENCIEUSE

Autrefois perçue comme une bouffonnerie habituelle des cours d'écoles, une recrudescence récente des cas extrêmes d'intimidation a attiré l'attention et incité les canadiens à réfléchir à ses effets destructeurs sur l'estime de soi et le développement social de l'enfant. Que vos enfants soient des meneurs ou non, socialement confiants ou maladroits, ils sont sans aucun doute directement
témoins, instigateurs ou victimes d'intimidation. Question de santé vous aide ici à identifier et soutenir un enfant victime d'intimidation et offre des conseils sur la façon de se comporter avec des enfants agressifs ou portés à l'intimidation.

En observant attentivement et en posant les bonnes questions, vous pouvez apprendre à découvrir les signes révélateurs et mettre fin au problème avant qu'il n'échappe à tout contrôle.

Posez les bonnes questions


Pour initier un dialogue avec votre enfant, il ne suffit pas de demander : " As-tu passé une belle journée ? ". Cette question vous apportera rarement une connaissance réelle de l'environnement social de votre enfant. Le Journal de l'Association médicale canadienne suggère que vous posiez plutôt à votre enfant des questions détaillées telles que :

  • Avec qui joues-tu habituellement pendant la récréation ? Joues-tu seul ou avec d'autres enfants ?
  • Est-ce qu'on te taquine parfois à l'école ?
  • À quel propos les autres enfants te taquinent-ils ?
  • Depuis combien de temps te taquinent-ils ?
  • Quand c'est arrivé, en as-tu parlé à ton professeur ?
  • D'autres enfants sont-ils taquinés ?

Les signes d'intimidation

Même si votre enfant n'admet pas en être victime, plusieurs signes peuvent indiquer qu'il y a intimidation; entre autres:

  • évite ou refuse d'aller à l'école ;
  • perd de l'argent, des effets personnels ou ses vêtements sont déchirés ;
  • se plaint de façon répétitive mais vague qu'il ne se sent pas bien
  • changements dans ses habitudes alimentaires ou de sommeil, ses travaux scolaires, ses notes et son apparence ;
  • changements d'humeur fréquents ;
  • difficulté à se faire des amis ;
  • se désintéresse des activités quotidiennes telles que jouer à l'extérieur, promener le chien, etc.

Sachez ce qui se passe en gardant la ligne de communication ouverte. Encouragez votre enfant à parler, si lui ou un autre se pense victime d'intimidation, et aidez-le à distinguer l'intimidation et les taquineries. Surtout, souvenez-vous d'écouter attentivement et de parler franchement avec votre enfant autant de ses succès quotidiens que de ses échecs.

Que faire si votre enfant est victime d'intimidation ?

  1. Restez calme ! Un débordement de colère est l'une des plus mauvaises façons de réagir. Faites votre part pour mettre un terme au cycle d'intimidation en étant un modèle de calme et de raisonnement.
  2. Ne rejetez pas le problème. Assurez votre enfant qu'il a pris la bonne décision en vous parlant. Offrez-lui votre compréhension et expliquez que vous collaborerez avec lui et ses enseignants afin d'assurer que les actes d'intimidation ne se produisent plus.
  3. Communiquez avec les parents de l'intimidateur et expliquez calmement la situation. Gardez à l'esprit qu'ils pourraient être sur la défensive, d'autant plus qu'ils n'étaient peut-être pas conscients de la situation. Ils seront probablement plus ouverts à vos préoccupations si vous vous adressez à eux d'une façon courtoise et non menaçante.
  4. Demandez à votre enfant de vous donner autant de renseignements que possible avant de sauter aux conclusions.
  5. Indiquez les réponses par des jeux de rôle, particulièrement si votre enfant est intimidé verbalement. Présentez des situations et suggérez des réactions appropriées - comme ignorer l'intimidateur ou l'interroger sur la raison pour laquelle il dit des choses désagréables ; ceci pourrait le surprendre et l'arrêter net.
  6. Devenez le champion de la sensibilisation à l'intimidation et des programmes de prévention à l'école de votre enfant. Organisez un groupe de parents et partagez vos idées avec les membres du conseil scolaire. Visitez le site www.caledoninst.org.

Mon bébé un intimidateur ?

Si vous ressemblez à la plupart des parents, apprendre que votre enfant est un intimidateur déclenchera probablement une réaction défensive. Respirez à fond, prenez du recul et demandez au parent ou à l'enseignant qui porte l'accusation de
décrire les détails de l'incident clairement et objectivement. Écoutez ce que la personne vous dit et évaluez honnêtement la situation.

Pendant des années, psychologues et psychiatres identifiaient le faible estime de soi comme favorisant l'intimidation. Cependant, une découverte récente publiée dans la revue Scientific American par le Dr Roy F. Baumeister prouve le contraire.
Cette étude décisive de Baumeister a démontré que le comportement agressif, y compris l'intimidation, se produit lorsque la perception de soi gonflée de l'enfant se trouve menacée par une critique ou un affront verbal.

En gardant ceci à l'esprit, si votre enfant fait preuve d'intimidation, plusieurs mesures s'offrent à vous :

  • Sans l'accuser ou le blâmer, demandez calmement à votre enfant d'expliquer ce qui est arrivé sans se lancer dans des explications.
  • Expliquez-lui que l'intimidation est un comportement inacceptable.
  • Discutez des alternatives pour gérer la colère ou l'agression et faites des jeux de rôle avec votre enfant.
  • Exposez clairement les conséquences, si votre enfant continue à faire de l'intimidation.
  • Travaillez de concert avec le personnel de l'école à trouver une façon de cerner le problème.
  • Déterminez si votre enfant imite le comportement d'un adulte : Êtes-vous très agressif ? Votre enfant est-il intimidé ou taquiné par une sœur ou un frère plus âgé ? S'il en est ainsi, modifiez votre approche ou essayez de résoudre les conflits entre frère et sœur.
  • Louangez votre enfant comme il se doit. Donnez à votre enfant une rétroaction positive quand il a amélioré ou accompli une chose digne d'éloges. Les enfants agressifs sont souvent récompensés par de l'attention pour les mauvaises raisons.
  • Si l'intimidation se poursuit ou si l'importance du problème vous préoccupe, pensez à communiquer avec votre PAE afin d'obtenir du counseling professionnel ou des ressources complémentaires auprès d'un spécialiste en soins et services aux personnes à charge de Questions de famille.

Même s'il n'est pas agréable de découvrir que votre enfant est un
intimidateur, occupez-vous du problème avant qu'il n'échappe à
votre contrôle. Une réaction rapide et honnête de votre part
aidera votre enfant à se remettre sur le droit chemin.

Quelques détails santé

  • Les garçons utilisent généralement une forme directe et physique d'intimidation.
  • Les filles utiliseront plutôt une tactique d'intimidation indirecte et psychologique comme l'exclusion. Cette forme de brimade - souvent plus traumatisante que l'intimidation physique - est généralement plus difficile à détecter et plus souvent banalisée par les parents.
  • La violence scolaire a doublé au cours des 10 dernières années (Canadian Safe School Network).
  • Une jeune personne est intimidée à toutes les sept minutes (CSSN).
  • L'intimidation en classe se produit à toutes les 25 minutes (CSSN)

Voici trois livres d'actualité qui vous aideront à mieux comprendre d'où provient l'intimidation et ce que vous pouvez faire pour aider à y mettre fin:

Votre enfant est-il victime d'intimidation? Guide à l'usage des parents, Sarah Lawson, Montréal, Éditions de l'Homme, 1996. Cet ouvrage traite d'un sujet de plus en plus commun: l'intimidation des enfants, le taxage, que ce soit à l'école, sur les terrains de jeux, dans la rue ou dans le métro. L'auteure propose des moyens d'aider les enfants victimes de harcèlement.

Violence : la violence à l'école, Paris : Gallimard, 1995. Des enseignants et des psychologues expliquent la violence des jeunes à l'école. Les thèmes de l'intimidation, de la violence morale ou verbale, du mépris, de l'exclusion, de la dévalorisation de la culture et de l'injustice sont abordés.

La violence à l'école : guide de prévention et techniques d'intervention, Hébert, Jacques, Montréal : Éditions Logiques, 1991. 136 p. Se veut à la fois une réflexion sur les causes de la violence à l'école et un guide pour essayer de la modifier ou de la prévenir.





Si vous avez des questions à ce sujet ou si vous voulez parler d'une situation personnelle qui vous préoccupe, nous vous invitons à communiquer avec votre programme d’aide aux employés (PAE). Toute communication avec un conseiller est soumise aux règles de la confidentialité.

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Question de santé est publié quatre fois par année à l'intention des employés et de leurs familles. Veuillez transmettre vos commentaires par courriel à info@warrenshepell.com

Cet article est rédigé à des fins d’information seulement et ne reflète pas nécessairement les opinions des organisations individuelles.

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