|
Comprendre l'usage abusif de l'alcool,
des médicaments et des drogues
La plupart de nos habitudes de vie comportent des aspects bénéfiques
ou nuisibles, selon notre approche à leur égard. La consommation
d'alcool, de médicaments et de drogues ne fait pas exception à
cette règle. Pour bon nombre de gens, prendre un verre pendant
le repas ou lors de rencontres sociales n'est rien de plus qu'une
habitude agréable, et la prise de médicaments d'ordonnance, une
mesure de santé, une nécessité temporaire (pour soulager la douleur,
par exemple). Il est cependant facile de faire, involontairement
ou non, mauvais usage de ces substances. On peut par exemple prendre
trop de médicaments à la fois ou plus longtemps que recommandé.
Certaines personnes «mélangent» les médicaments de façon inappropriée,
«ce qui entraîne souvent des accidents de la route ou de travail,
ainsi que de graves problèmes de santé, surtout chez les personnes
âgées», rappelle Richard Garlick, directeur des communications
au Canadian Centre on Substance Abuse (CCSA). Quant à l'alcool, plus on en consomme fréquemment, plus nombreux
sont les risques d'accidents, de problèmes à la maison ou au travail
et d'atteintes à la santé. La cirrhose du foie, l'hypertension,
la crise cardiaque et certains types de cancer se rencontrent
beaucoup plus souvent chez les personnes dont la consommation
d'alcool est massive et prolongée. C'est également le cas des
problèmes de digestion, d'insomnie et de concentration. Une étude
de Addiction Research Foundation et du Département de médecine
familiale et communautaire de l'Université Western Ontario a démontré
que les gros consommateurs d'alcool présentent davantage de problèmes
sociaux et de santé que l'individu moyen. Qu'entendons-nous par «être dépendant»? Lorsque sa consommation d'alcool, de médicaments ou de drogues
illégales «prend le contrôle» d'une personne, les professionnels
de la santé considèrent qu'elle souffre d'un problème de toxicomanie
ou de dépendance. Être dépendant implique que la personne se sent
«obligée» (physiquement ou/et mentalement) de prendre régulièrement
de l'alcool, des médicaments ou des drogues, et qu'elle éprouve
de la détresse si elle ne le fait pas. On dit des personnes qui
conduisent en état d'ébriété ou qui persistent à boire, sachant
que cela risque d'aggraver leur ulcère d'estomac, qu'elles font
un usage «abusif» de l'alcool. Celles qui se sentent incapables
de «passer à travers» la journée sans consommer d'alcool, de drogues
illégales ou de médicaments (différemment de ce qui est recommandé)
pour se remonter le moral, sont probablement «dépendantes». Souvent,
la personne dépendante ressentira, avec le temps, le besoin d'absorber
de plus grandes quantités ou la même quantité plus fréquemment
afin d'obtenir le même effet. Lorsque la consommation est interrompue,
un profond état de manque sera ressenti aussi probablement que
des symptômes de «sevrage».Le sevrage peut débuter par des tremblements
et de l'irritabilité, et peut s'aggraver jusqu'à l'apparition
de symptômes plus graves, pouvant mettre la vie en danger, comme
les pertes de connaissance. Si vous consommez de l'alcool, des
médicaments ou des drogues en grande quantité depuis longtemps,
il peut être extrêmement dangereux de cesser brutalement toute
consommation sans surveillance professionnelle. «Si vous aviez mes problèmes, vous aussi prendriez quelque
chose!» Lorsque la consommation de l'alcool ou de la drogue vont de
pair avec une période particulièrement difficile ou un défi de
taille, il est facile de conclure que les événements ou les autres
sont à la source du problème, et que le fait de consommer est
la solution. «La plupart d'entre nous cherchons d'abord des réponses
à l'extérieur de nous-mêmes, mais les substances psychoactives
peuvent ALTérer la perception que nous avons de nous-mêmes et
des circonstances au point que notre jugement en soit affaibli»
affirme France Guillemette. Ainsi, un homme d'affaires convaincu
que l'alcool lui permettait de prendre des décisions plus «éclairées»
en vit presque sa carrière s'effondrer à cause de certaines d'entre
d'elles. Une jeune femme se persuada peu à peu qu'elle n'avait
jamais «réellement compté» pour les personnes qui en fait l'aimaient
vraiment, et que ceux qui profitaient de son usage des drogues
étaient ses «meilleurs amis». L'effet de vague La dépendance d'une personne peut faire profondément souffrir
membres de la famille et amis. Les simples routines familiales
peuvent souvent devenir pénibles, surtout en raison des préoccupations,
de l'anxiété et de la crainte qui se manifestent à la maison.
France Guillemette précise : «C'est souvent très difficile pour
le(la) conjoint(e), et encore plus pour un enfant, de composer
avec la situation, ainsi qu'avec la souffrance et les déchirements
qu'elle implique. Les sentiments éprouvés peuvent ne pas être
pas exprimés, à moins d'avoir recours au counseling. Les membres
de la famille et les amis sont souvent conscients du problème
bien avant la personne en cause. Ce sont fréquemment les membres
de la famille qui s'adressent aux services du PAE, en quête de
soutien et de conseils quant aux moyens les plus efficaces d'aider
la personne et d'améliorer la situation. Comment reconnaître que vous avez un problème (ou pourriez
éventuellement en avoir un)? Les questions suivantes peuvent vous y aider :
Si vous avez répondu «oui» à plusieurs de ces questions,
vous êtes peut-être aux prises avec un problème de dépendance.
Que faire si vous croyez être aux prises avec ce type de
problème? Premièrement, recherchez du counseling : vous pouvez d'abord
communiquer avec votre conseiller(ère) du PAE des Consultants
Shepell Ltée. Vous pouvez aussi vous adresser à un médecin pour
obtenir un bilan de santé. «Le seul fait de rechercher de l'aide
peut faire peur», remarque France Guillemette. «Admettre que l'on
a un problème de dépendance, c'est comme admettre qu'une relation
importante ne fonctionne pas. Les signes «d'alerte» sont évidents,
mais la pensée d'avoir à changer ou à mettre fin à la relation
est si accablante que l'on trouve souvent plus facile, du moins
au début, de se convaincre que tout va bien.» Il faut parfois
un incident particulièrement troublant ou l'impression d'avoir
«touché le fond», pour cesser de nier les effets dévastateurs
du problème. Cette impression ne survient pas au même moment chez
tout le monde et, heureusement, de plus en plus de gens demandent
de l'aide et apprennent de nouveaux moyens d'aBORDER la consommation
d'alcool ou de drogues avant d'avoir perdu tout ce qui compte
pour eux. France Guillemette ajoute : «Il est plus facile de reconnaître
la présence d'un problème lorsque l'on a pris conscience que l'on
n'est pas tenu de le résoudre d'un seul coup ou tout seul.» En
parler avec quelqu'un de compréhensif et prendre des mesures une
à la fois font partie du processus valorisant de reprise en main
de la situation. On réalise que plusieurs options s'offrent et
que l'on peut arriver à maîtriser ses habitudes de consommation
et à en assumer la responsabilité. Une «once de prévention»
Si vous avez des questions à ce sujet ou si vous voulez parler d'une situation personnelle qui vous préoccupe, nous vous invitons à communiquer avec votre programme d’aide aux employés (PAE). Toute communication avec un conseiller est soumise aux règles de la confidentialité. Pour communiquer avec nous : EN
FRANÇAIS EN ANGLAIS Les services de counseling sont disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Question de santé est publié quatre fois par année à l'intention des employés et de leurs familles. Veuillez transmettre vos commentaires par courriel à info@warrenshepell.com |
© 2006 Shepell·fgi |