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Savoir dire adieu
II est bien évident que nous devrons un jour dire adieu à quelqu'un
ou à quelque chose qui nous est cher. C'est peut-être évident,
mais seulement quand on y pense, c'est-à-dire rarement. Ces pertes
se présentent sous diverses formes. II peut s'agir de la mort
d'un être cher, de la rupture d'un mariage ou d'une union ou de
la perte d'un emploi. Dans tous ces cas, le sentiment de perte
est intense et le stress est important. L'échelle Holmes-Rahe
place le décès du conjoint en tête de liste des événements stressants
et lui accorde 100 points. Au second rang vient le divorce avec
73 points. Plus bas sur la liste on retrouve le congédiement et
la retraite avec 47 et 45 points respectivement. Ceux d'entre
nous qui n'avons pas connu de pertes majeures dans leur vie ont
quand même éprouvé, à un degré moindre, un sentiment de perte.
Ce pourrait être, par exemple, ce sentiment de solitude que vous
avez ressenti lorsque vous avez quitté la sécurité du foyer pour
votre toute première journée à l'école. C'est aussi le sentiment
de déception qu'on ressent à quarante ans, quand on réalise qu'il
faut dire adieu à tout jamais à ses beaux rêves de jeunesse. Quest-ce que le chagrin ? Selon Eva Sansom, conseillère en PAE chez Le GroupeShepell : «Le chagrin et l'affliction constituent les composantes que l'on associe au sentiment de perte». Elle précise que même si les gens utilisent diverses expressions pour décrire leurs sentiments, le phénomène a des caractéristiques semblables pour tout le monde. Elle cite trois variables qui déterminent la profondeur du sentiment de perte :
Sue Lennox, conseillère en PAE, décrit le processus de deuil
comme «un tour de montagnes russes, avec des hauts et des bas
qui se succèdent à vive allure. Une journée vous vous sentez bien
et le lendemain vous avez le moral à plat. L'important, c'est
de se rendre compte que c'est un processus tout à fait normal.»
Dans son ensemble, la société nord-américaine n'est pas équipée
pour faire face au deuil. On s'attend à ce que les gens en deuil
reprennent immédiatement le cours normal de leur existence. Mais,
comme le souligne madame Lennox, on ne surmonte pas un deuil du
jour au lendemain. Il faut y mettre le temps. «Ce n'est pas un
processus qu'on doit accélérer. II est essentiel que les personnes
en deuil ressentent leur tristesse, versent des larmes, assistent
à des funérailles ou des cérémonies commémoratives si elles le
désirent.» En d'autres mots, les personnes en deuil doivent faire
les choses qui leur permettent de manifester leur affliction.
Les phases du chagrin Les experts s'entendent pour dire que le processus d'affliction
est le même pour toutes les pertes. Les différences ne sont qu'une
question de degré. Les cinq phases du chagrin que la plupart des
gens traversent lorsqu'ils perdent un être cher sont les mêmes
à la rupture d'une union ou à la perte d'un emploi. «La première
phase se caractérise par la surprise et l'incrédulité, affirme
madame Sansom. Vous êtes sous l'effet du choc, un peu comme si
on vous avait donné un coup de massue sur la tête. Au cours de
la deuxième phase, vous commencez à ressentir de la douleur et
à vous demander : Qu'est-ce que je vais faire maintenant ? ou
encore Pourquoi moi ?. Au cours des deux phases suivantes, ce
sont la culpabilité et la colère qui se manifestent. Et l'on arrive
peu à peu à la cinquième et dernière phase lorsqu'on parvient
à accepter la perte et qu'on reprend espoir. «Longtemps après une perte, certaines personnes réagissent soudainement
à une situation qu'elles croyaient avoir acceptée. Par exemple,
lorsque l'ex-conjoint commence à s'intéresser à une autre personne,
se remarie ou a un enfant, il peut arriver que les sentiments
de perte se déclenchent à nouveau.» C'est évidemment une source
de confusion et de désarroi. C'est pourquoi il est important de
savoir jusqu'à quel point une perte peut avoir des effets profonds
quand on essaie de comprendre l'origine des sentiments qu'on éprouve.
Même s'il est possible de prédire les phases d'un chagrin, la
chronologie des événements n'est pas la même pour tout le monde
et la durée de chaque phase varie d'une personne à une autre.
II importe de réaliser que les membres d'une même famille ne sont
pas tous dans la même phase de leur chagrin au même moment. Autrement
dit, le chagrin est un processus individuel. Des parents qui pleurent
la perte d'un enfant, par exemple, auront sans doute du mal à
se réconforter mutuellement si l'un des parents est encore sous
le coup de l'incrédulité alors que l'autre traverse la phase de
colère. Tous les sentiments que nous éprouvons au cours du processus
d'affliction concernent l'acceptation de la réalité et la nécessité
de dire adieu. C'est la négation de ces sentiments ou le refus
de s'en départir qui entraîne des problèmes. Comment peut-on s'aider à traverser cette épreuve ? Voici quelques suggestions des conseillères en PAE Eva Sansom
et Sue Lennox : Exprimez ce que vous ressentez Organisez avec une personne qui vous est chère une rencontre
hebdomadaire, le lundi par exemple, pendant un mois. Demandez
à cette personne de vous laisser parler de ce que vous ressentez
à la suite de la perte que vous avez subie. Si une rencontre hebdomadaire
ne vous suffit pas, trouvez une autre personne à qui vous confier
et prévoyez une autre rencontre, le jeudi par exemple. II est
important que ces personnes réalisent que ces séances n'ont pas
pour but de leur demander conseil. Expliquez-leur que l'appui
que vous attendez d'elles consiste à vous écouter. Si vous le
désirez, vous pouvez, après un mois, renouveler l'entente. Joignez-vous à un groupe La plupart des gens trouvent très utile de pouvoir échanger
avec d'autres personnes qui vivent le même genre de situation.
Les gens qui ont perdu un enfant désireront peut-être se joindre
à une association de familles en deuil. Ceux qui ont perdu un
conjoint ont le choix entre plusieurs groupes de veufs et de veuves.
Renseignez-vous sur le chagrin Le fait d'éprouver une foule de sentiments inconnus auparavant
peut être très inquiétant. Une bonne façon d'apaiser nos inquiétudes
consiste à se rendre compte que nous ne sommes pas les seuls à
éprouver ces sentiments. II serait bon de lire quelques livres
sur le sujet ou d'en parler avec un conseiller ou son médecin
de famille. Vous serez ainsi mieux en mesure de faire la différence
entre ce qui est une réaction tout à fait normale et ce qui pourrait
exiger une aide de l'extérieur. Faites l'inventaire des stratégies qui ont donné de bons
résultats Si le fait de décrire vos sentiments dans un journal ou de vous
confier à des amis vous a aidé lorsque vous avez perdu votre emploi,
il est probable que ces mêmes techniques vous seront bénéfiques
lors de la perte d'un être cher. Pensez à aider les autres Parfois, le fait de se consacrer à une œuvre dont l'objectif
est la prévention peut aider à redéfinir ce qu'on a perdu. Les
familles qui ont perdu un des leurs dans un accident d'automobile
causé par l'alcool trouvent un certain réconfort à participer
aux efforts de groupes qui tentent de réduire l'incidence de tels
accidents. Lorsqu'un être cher est emporté par une maladie, plusieurs
personnes éprouvent de la satisfaction à offrir leurs services
bénévoles auprès de fondations, telles les fondations vouées à
la lutte contre le cancer ou les maladies du cœur. Prenez soin de votre santé physique II est toujours plus facile de surmonter des épreuves quand
on est en bonne santé. N'oubliez pas de prendre le repos dont
vous avez besoin et surveillez votre alimentation. Comment aider un ami ou un parent qui a subi une perte majeure ?
II ne fait aucun doute que la perte est un aspect nécessaire
et douloureux de la vie. Mais ce qui compte, après tout, c'est
de savoir qu'il existe des moyens de s'aider et d'aider les autres
à dire adieu et à accepter la situation. Si vous ou un membre de votre famille êtes couvert par votre
employeur pour du counseling de programme d'aide aux employés
chez Le GroupeShepell, appelez-nous et venez parler à un
conseiller professionnel des sujets qui vous préoccupent. Tout
contact entre vous et votre conseiller est absolument confidentiel. Si vous avez des questions à ce sujet ou si vous voulez parler d'une situation personnelle qui vous préoccupe, nous vous invitons à communiquer avec votre programme d’aide aux employés (PAE). Toute communication avec un conseiller est soumise aux règles de la confidentialité. Pour communiquer avec nous : EN
FRANÇAIS EN ANGLAIS Les services de counseling sont disponibles 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Question de santé est publié quatre fois par année à l'intention des employés et de leurs familles. Veuillez transmettre vos commentaires par courriel à info@warrenshepell.com |
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