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Pouvons-nous parler? Comment améliorer la communication avec les membres de la famille
 

La communication aide à créer un environnement familial positif où règne l'amour. Bien sûr, toutes les familles peuvent avoir des désaccords et des conflits. Cependant, lorsque les membres de la famille estiment qu'ils peuvent exprimer leurs sentiments et pensées ouvertement et honnêtement, les liens familiaux se renforcent, tout comme le respect que les uns éprouvent envers les autres. Communiquer efficacement n'est pas si simple. Il s'agit d'une habileté qui demande du temps, de l'énergie et de la pratique, mais ses avantages sont inestimables pour les parents et les enfants.

Souvenez-vous : il n'est pas toujours nécessaire de communiquer davantage ; il suffit de mieux communiquer..

LES ÉLÉMENTS DE LA COMMUNICATION

L'écoute

Les enfants sont plus influencés par la façon dont leurs parents les écoutent que par ce qu'ils disent. Lorsque nous écoutons attentivement, la personne qui parle se sent plus importante et mieux comprise. Ce type d'écoute " active " implique beaucoup plus qu'une simple perception des mots ; elle implique aussi des émotions et préoccupations sous-jacentes qui accompagnent la verbalisation de la pensée. L'écoute active favorise le partage et une communication intense entre les personnes.

Voici quelques moyens de rendre votre écoute plus efficace, que ce soit avec votre conjoint ou vos enfants :

  • Prenez le temps de vous concentrer sur ce que dit la personne
    Cessez vos activités et écoutez attentivement la personne qui vous parle. Ne vous laissez pas distraire par la télévision, le téléphone et autres demandes. Montrez votre soutien non-verbal et votre intérêt en maintenant un contact visuel, en faisant signe que oui, ou en vous inclinant légèrement vers la personne qui parle. Tous ces gestes aideront l'orateur à avoir l'impression que ce qu'il dit est important pour vous et que vous l'écoutez.
  • Reformulez et posez des questions
    Savoir écouter signifie vérifier votre interprétation de ce qui est dit. Une bonne façon de le faire consiste à répéter de façon différente ou en moins de mots ce qui vient d'être dit. Essayez de transposer sous forme de question afin que l'autre personne puisse corriger toute fausse interprétation. Par exemple, " Veux-tu dire . (insérez le message de l'orateur dans vos propres mots) ? Ai-je bien compris ? " Ce genre de paraphrase démontre de l'intérêt pour l'orateur et ce qu'il dit et permet d'éclaircir tout malentendu ou fausse interprétation avant qu'elle ne dégénère en conflit.
  • Surveillez le langage non-verbal
    On estime que 60 à 75 pour cent de la communication s'effectue de façon non-verbale. Soyez attentif aux répliques non-verbales de l'orateur, comme l'expression faciale, la posture, le ton de la voix, les gestes et les mimiques. Souvent, lorsque les messages non-verbaux sont inconsistants ou contredisent le discours, les auditeurs deviennent embarrassés et mal à l'aise. Si c'est le cas, assurez-vous de demander des éclaircissements. Essayez des questions exploratoires qui vous fourniront plus d'information et permettront aux " problèmes et sentiments inexprimés " de faire surface.
  • Pratiquez la tolérance et la sensibilité
    Si nous écoutons efficacement les membres de notre famille, nous respecterons ce que dit la personne, même si nous ne partageons pas son opinion. Cela implique une ouverture d'esprit et l'absence de tout comportement critique et défensif. En adoptant l'attitude curieuse de celui qui " ne sait rien ", vous encouragerez la personne à être honnête et ouverte dans ses révélations. D'autre part, si vous êtes convaincu que la personne a tort et ne sait pas de quoi elle parle, il est très probable que l'orateur limitera sa communication ou ne vous fournira pas toute l'information. Finalement, soyez conscient des sentiments qui se cachent derrière les mots. La personne est-elle fâchée, déçue, triste, frustrée ? Mettez-vous au diapason de ses émotions (vérifiez-les en utilisant la technique de reformulation) et vous obtiendrez une bien meilleure image du message qui vous est transmis.

Savoir s'exprimer

Non seulement les membres de famille doivent-ils savoir écouter mais ils doivent aussi s'exprimer sans mettre les autres sur la défensive ou intensifier un conflit. Essayez quelques-unes de ces recommandations :

  • Utilisez « je » plutôt que « tu »
    « Tu », comme dans " Tu me critiques toujours ", sera perçu par l'auditeur comme une attaque directe et aura probablement pour effet de le rendre défensif et en colère. En utilisant « Je », vous exprimez vos sentiments, sans blâmer ou critiquer l'auditeur. Essayez cette formule : « J'ai l'impression . quand tu ... ». Par exemple : « Je suis en colère lorsque tu quittes les lieux en plein milieu d'une conversation. » À partir de là, il est possible de négocier la résolution du problème avec les membres de la famille.
  • Surveillez les répliques non-verbales
    Lorsque vous vous exprimez, soyez conscient des messages que projette votre langage corporel. Par exemple, pensez-vous encourager une conversation ouverte en gardant les poings serrés, les bras croisés et en évitant tout contact visuel ? Assurez-vous que vos messages non-verbaux correspondent à votre discours. Sinon, cela signifie qu'il existe un sentiment que vous ne reconnaissez pas ou que vous n'exprimez pas.
  • N'ayez pas peur de révéler une partie de vos sentiments
    C'est correct de montrer à votre conjoint ou à vos enfants que vous êtes un être humain. Le simple fait de révéler que vous n'êtes pas à l'épreuve des erreurs et de la vulnérabilité resserre souvent les liens et encourage la communication ouverte. Divulguer des détails aussi personnels exige un minimum de confiance envers l'autre mais pourra contribuer à accroître l'intimité et l'honnêteté dans votre relation.
  • Exprimez votre colère de la bonne façon
    Les relations familiales sont émotionnellement intenses. Il arrive parfois qu'une conversation intense entre parents et enfants prenne une tournure verbalement ou physiquement abusive de part et d'autre. C'est inadmissible. La colère est un sentiment normal et acceptable, mais elle doit s'exprimer avec prudence. Lorsqu'une personne est trop en colère pour communiquer efficacement, il faut alors faire une pause, s'éloigner et attendre que les émotions se soient apaisées avant de reprendre la discussion. Cela implique que vous reconnaissez vos émotions ou celles d'un membre de la famille et que vous demandez un temps d'arrêt. Ensuite, trouvez des moyens de libérer votre colère (faites des exercices de respiration, prenez une marche, donnez un coup de poing dans un oreiller, etc.)

CONSEILS POUR VOUS AIDER À AMÉLIORER LA COMMUNICATION FAMILIALE

Ce qu'il faut faire

  • Chaque semaine, réservez à votre famille du temps consacré à l'écoute et à la communication, que ce soit à l'heure des repas, au coucher ou lors d'une " réunion de famille " inscrite à l'horaire.
  • Modelez le style de communication que vous voulez que vos enfants adoptent. Un enfant qui voit ses parents exprimer leur colère verbalement ou physiquement sera porté à les imiter. Au lieu de cela, montrez-lui à écouter et à s'exprimer de façon respectueuse, non abusive et efficace.
  • Communiquez avec votre enfant en tenant compte de son âge. Si votre enfant est plus jeune, partagez ses activités, comme le jeu, le dessin, l'écriture et la construction. Soyez attentif et vous apprendrez à reconnaître et à comprendre la signification de ses activités, de ses mimiques et de son langage corporel. Le dialogue, la résolution de problèmes et le raisonnement sont efficaces chez les enfants plus âgés et les adolescents.
  • § Pratiquez, pratiquez, pratiquez ! L'art d'écouter et de communiquer ne se développe pas du jour au lendemain. Si vous constatez que vos bonnes vieilles méthodes de communication manquent d'efficacité et que des problèmes persistent, communiquez avec votre PAE. Des conseillers professionnels peuvent aider chacun des membres de la famille à apprendre à écouter, parler, discuter, accepter un compromis et coopérer.

Ce qu'il ne faut pas faire

  • N'interrompez pas la personne qui parle. Si vous n'y arrivez pas, essayez ce petit exercice : Placez une cuillère au milieu de la table. La personne qui éprouve un problème devrait prendre la cuillère et parler. Personne d'autre ne peut parler jusqu'à ce que la personne ait terminé et replacé la cuillère sur la table. La personne qui désire répondre ou offrir des commentaires l'indique en prenant la cuillère et la parole.
  • Lorsque vous décrivez le comportement d'un membre de la famille, évitez d'utiliser les mots « toujours » et « jamais ». Ils ne sont pas réalistes et ne peuvent qu'exaspérer l'autre personne.
  • Ne pensez pas que vous seul avez la réponse. Essayez au moins de voir la situation sous un autre angle.
  • Abstenez-vous de crier, de faire des menaces, de vous lamenter, de porter des attaques personnelles et de faire des commentaires malveillants. S'il vous est impossible de faire autrement, prenez une pause et revenez quand vous serez calmé.
 
 
 
Journée mondiale de la santé mentale :
le 10 octobre 2006
 
Semaine de sensibilisation aux maladies mentales :
du 1er au 7 octobre 2006
 
Semaine de la santé au travail :
du 23 au 29 octobre 2006
 
 
 
 
 
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