N'importe qui peut être frappé à tout moment par une maladie mentale. Comme les troubles et symptômes sont nombreux, il n'est pas toujours facile de savoir si les signes manifestés sont une conséquence du stress, d'une phase de vie difficile à surmonter ou une indication d'une maladie mentale. Si vous pensez qu'une personne pourrait souffrir d'un trouble mental, les préjugés associés à cette maladie pourraient rendre une conversation à ce sujet difficile et intimidante. Vous pourriez craindre que la personne soit offensée ou se ferme à vous - vraisemblablement, la dernière chose que vous souhaitez voir se produire.
Le fait de passer outre à une préoccupation touchant la santé mentale pourrait priver un ami, un parent ou un collègue du soutien et des soins qu'il pourrait souhaiter obtenir, mais qu'il craint ou se sent mal à l'aise de demander. La sensibilité, la prudence et l'attention peuvent ouvrir les lignes de communication et créer un environnement où l'être cher ou le collègue ne craindra pas de parler du sujet et de demander du soutien. Les renseignements qui suivent pourraient vous aider à identifier des signes annonçant des problèmes de santé mentale et à entreprendre un dialogue délicat avec la personne à l'origine de vos préoccupations.
Les signes précurseurs
Il n'est pas toujours facile de reconnaître les signes précurseurs d'une maladie mentale, surtout en raison du fait que les symptômes et leur gravité dépendent de la personne et de la maladie elle-même. Les signes habituels de détresse pouvant signaler une maladie mentale comprennent, entre autres :
- des débordements émotionnels non provoqués
- des changements marqués affectant la personnalité
- l'incapacité de faire face aux problèmes et aux activités quotidiennes
- des changements importants dans les habitudes alimentaires et les habitudes de sommeil
- des problèmes de concentration, de la difficulté à prendre des décisions ou à se souvenir de certaines choses
- une anxiété extrême
Aider un être cher
Vous avez remarqué que quelque chose ne va pas, mais
vous êtes mal à l'aise d'en parler ou vous ne savez
pas comment aborder le sujet. N'oubliez pas : l'aide
que vous apportez permettra d'aller chercher du soutien
plus rapidement. Des études démontrent qu'une intervention
précoce accélère le rétablissement. Mais comment aborder
le sujet? Commencez par :
Exprimer votre inquiétude.
La personne que vous aimez pourrait ressentir de la
honte, de la culpabilité, de la peur et de la
confusion. Choisissez un moment tranquille pour aborder
la question et exprimer avec délicatesse vos
préoccupations en disant : Je suis inquiet
à ton sujet et je voudrais t’aider ou J’ai
remarqué que tu sembles anxieux (ou replié
sur toi-même, ou en colère — c’est-à-dire
le symptôme manifesté). Te sens-tu bien?
Écoutez attentivement la réponse, sans
interrompre et sans porter un jugement, ce qui pourrait
inciter l’être cher à cesser de parler.
En laissant savoir à l’être cher
que vous prenez ses intérêts à cœur,
vous créez pour lui un environnement sécuritaire
où règnent le partage et l’attention.
Suggérer des ressources. Renseignez-vous
sur les ressources d’aide dans votre région.
Qu’il s’agisse d’une ligne d’entraide,
de votre programme d’aide aux employés
(si l’être cher est couvert par votre entremise)
ou d’une clinique locale, toute information pertinente
et réelle peut contribuer à soulager l’anxiété
qu’entraîne la recherche de services de
soutien. De plus, il s’agit là d’une
façon non menaçante de remettre la décision
entre les mains de l’être cher, car elle
l’encourage à explorer les possibilités
d’aide en santé mentale, lorsqu’il
sera prêt à y faire appel.
Offrir de l’aide. Bien que vous
ne possédiez peut-être pas l’expérience
vous permettant d’apporter un soutien direct à
une personne souffrant de maladie mentale, votre présence
émotionnelle et physique est un élément
précieux. Qu’il s’agisse de le conduire
chez le médecin, de lui prêter votre épaule
quand il a du chagrin ou de lui préparer son
mets favori — toutes ces petites choses que vous
faites pour lui apporter un peu de soutien ne peuvent
que l’aider à se rétablir.
Aider un collègue
Si vous pensez qu’un collègue pourrait
souffrir d’une maladie mentale, il peut être
difficile de choisir la ligne de conduite à adopter.
Après tout, il est possible que vous ne connaissiez
pas votre collègue suffisamment pour vous sentir
à l’aise de parler d’un sujet aussi
personnel. Avant de faire quoi que ce soit, pensez à
:
Parler à un gestionnaire ou un superviseur
qui pourrait avoir reçu une formation spécifique
pour composer avec des situations de ce genre et serait
en mesure d’offrir les ressources et le soutien
appropriés.
Aborder le sujet avec le plus grand soin.
La santé mentale est un sujet délicat
à discuter avec un collègue. Si vous pensez
être la personne la mieux placée pour en
parler avec lui, faites-le en privé afin d’éviter
que votre collègue se sente menacé ou
attaqué. Centrez la conversation sur vos inquiétudes
à son sujet, votre désir de l’aider
et soulignez le rôle important que joue cette
personne dans voter milieu de travail.
Offrir de l’information sur les services
de soutien. Votre programme d’aide aux
employés, offert par Shepell.fgi, est une
excellente source d’information, de conseils et
de soutien professionnel. Remettez-lui une brochure
du PAE, des adresses de sites Web ou des noms de personnes
avec qui communiquer et encouragez-le à consulter
un médecin.
Garder le secret. Si votre collègue
se confie à vous, n’en parlez à
personne. Il vous a fait confiance, alors gardez ces
renseignements pour vous. Cependant, si vous
craignez que votre collègue attente à
sa vie ou puisse blesser quelqu’un d’autre,
transmettez l’information au service des ressources
humaines immédiatement.
Il peut s’avérer difficile d’inciter
un collègue ou un être cher à parler
de sa santé mentale. Abordez le sujet avec soin,
offrez de l’information et du soutien et mentionnez
à cette personne que vous êtes là
pour l’aider et non la juger.
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